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Bibliophagie
19 mars 2008

La ferme africaine

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L'auteur, qui a vécu au Kenya de 1914 à 1931, raconte sa vie dans sa ferme qui est une grande exploitation de café de type féodal. La maîtresse de cette immense demeure règne sur son monde comme un seigneur du moyen Age, traitant ses gens tantôt avec générosité, tantôt avec rigueur et fermeté. Karen Blixen se passionne pour les us et coutumes des différentes peuplades qui habitent aux alentours de Ngong , elle fréquente les sommités des environs et déploie, à tout instant, une énergie surprenante.

Tous les éléments dramatiques que vivait Karen Blixen : sa maladie, ses difficultés financières, sa solitude… ont été escamotés dans ce roman pour ne laisser place qu’à l’harmonie et au bonheur d’une vie riche, honorée et gratifiante

Quand la production du café cessera d’être rentable, Karen partira, le cœur brisé, mais auparavant elle rencontrera les autorités afin que de nouvelles terres soient octroyées à ceux qui travaillaient dans les siennes.

Commentaire

Il y a dans le livre d'exceptionnelles descriptions de paysage et d'admirables pages sur la vie des habitants du Kenya, et je n’ai pas manqué de m’émerveiller devant la beauté de cette écriture nuancée et fluide.

Certes, il peut être révoltant de constater l’attitude paternaliste d’une femme nantie, alors que la misère et la dépendance vitale de son personnel l’environnent, mais sa générosité occasionnelle, sa sollicitude envers certains déshérités, son combat pour obtenir des terres pour ses gens après son départ, rachètent quelque peu son côté dominateur et discrètement vaniteux.
L'adaptation cinématographique de Sydney Pollack en 1986 « Out of Africa » a toutefois faussé les perspectives de ce roman autobiographique, car le livre n'évoque que très tard, et allusivement, la liaison entre Karen et Denys : l'auteur parle de cet homme comme d’un ami qui lui fait découvrir le Kenya en avion et vient séjourner quelques jours chez elle entre ses safaris, mais à aucun moment il n’est fait mention d un quelconque sentiment amoureux.
La nouvelle traduction d’Alain Gnaedig , réalisée à partir du texte d’origine en danois, et non du texte en anglais, est célébrée comme la plus belle jusqu’à présent

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Commentaires
S
Je viens de découvrir Karen Blixen par le biais de "Saison à Copenhague", une novella publiée dans la collection Folio à 2 euros. J'ai été conquise, et je lirai sûrement "La ferme africaine" un jour, même si l'aspect colonialiste va sûrement me déplaire.
S
Entièrement d'accord avec ton point de vue, Alicia
A
J' ai vu le film, mais n'ai pas lu le livre. Ce qui m'a retenu dans cette lecture jusqu'à présent, c'est le côté quelque peu colonialiste de l'œuvre, car j'ai horreur de cela. Néanmoins, je reconnais que c'est un livre à lire.<br /> Je rajoute que, personnellement, je préfère lire les œuvres littéraires que de regarder les films, car il est vrai qu'il-y a souvent trop de différences.
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