Hymne à l'amour

29 septembre 2008

Après la mort de sa mère, Anne tombe par hasard sur le testament que son père rédigea trente ans plus tôt où il lègue à une inconnue nommée Maud une série d’objets dont le disque de Piaf intitulé « Hymne à l'amour." Ce testament jamais respecté entraine Anne dans les chemins du souvenir, et elle se revoit à trois âges de sa vie liés chacun à un personnage marquant.

Elle évoque d’abord l adolescente recluse dans ses livres afin d’oublier la vie trop libre de son père volage et de sa mère dépressive, le désamour de ses parents que seule la haine et la facilité unissaient encore, ainsi que la longue agonie de son père atteint d'un cancer atrocement douloureux.

Puis elle se souvient de la petite fille qui, avec son petit frère, était sous la garde de Madeleine. Madeleine l’exubérante, la généreuse, celle qui comblait d’amour ses deux protégés, buvait joyeusement et courait les bals populaires affublée des robes empruntées à la mère des petits toujours absente. Madeleine qui s’éprit, hélàs, d’un homme buveur et paresseux.

Vient enfin la rencontre d’Anne et de Maud qu’elle a contacté, une Maud à la fois semblable et différente de la femme qu’elle avait imaginée...

Commentaire

L’Hymne à l’amour est un récit autobiographique tendre, simple et généreux. Généreux d’abord en ce sens que pour chacun des personnages intervenant dans ce livre, quels que soient ses travers, ses lacunes et ses manques, est rendu un hymne célébrant ses qualités et les moments de bonheur passés en sa compagnie.

Généreux aussi en ce qu’à la tristesse et la souffrance que chacun d’eux rencontra répond, chez la narratrice, un surplus de nostalgie de ce temps d’avant où l’autre était heureux.

Généreux enfin comme le serait cette dame qui, un soir de fatigue, étalerait devant vous son album de famille et l’effeuillant, vous raconterait ses souvenirs d'une voix vibrante d'émotions, laissant de côté tout approfondissement et toute psychologie, pour le simple plaisir d’une écoute amicale et berçante

Anne Wiazemsky

Née en 1947 à Berlin, Anne Wiazemsky, a eu une enfance voyageuse avant de s'établir à Paris. Actrice, elle a été dirigée au cinéma par Bresson, Pasolini, Godard, Ferreri et Garrel. Petite-fille de François Mauriac qu’elle adorait, elle se met alors à l’écriture de plusieurs romans.

Elle est membre du jury du Prix Médicis.

Posté par 6billine à 10:30 - Commentaires […] - Permalien [#]