Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bibliophagie
28 septembre 2009

Le jeu de l'ange

untitledDavid Marin rédige d'obscures articles dans un quotidien lorsque son patron, reconnaissant son talent d'écrivain, lui confie la tâche de rédiger le feuilleton de son journal. Bien qu'affecté d'une tumeur cancéreuse au cerveau, David se plonge dans cette rédaction qui va très vite lui assurer très vite une grande renommée, tant et si bien qu'un étrange éditeur du nom de Corelli lui commande, pour une somme fabuleuse et la promesse d'une guérison totale de sa tumeur, un ouvrage qui devrait être la bible d'une nouvelle religion.

David accepte ce défi. Devenu dès lors riche, et guéri de son cancer, il s'offre la location d'une maison sombre et baroque dont il s'avère que l'ancien propriétaire, Diego Marlasca, avait couché sur papier l'ébauche inconsistante et démente de textes dits inspirés, consacrant ainsi l'échec d'une première bible également commandée par Andréas Corelli.

Le mariage de Cristina, celle que David a toujours aimée, avec Pedro Vidal, leur ami et protecteur commun, sera telle l' encre haineuse et funeste avec laquelle s'écrira cette bible dont l'avancée noircit l'âme de l'auteur. Parallèlement à la composition de cet ouvrage, David effectue des recherches sur son prédécesseur, mais ce faisant, il précipite les catastrophes, la ruine et le crime dans la vie de son entourage...

.

Commentaire

Cette intrigue touffue, dont mon résumé n'a pu rendre que le squelette, soutient la comparaison avec le précédent « L'ombre du vent » du même Zafon, tant du point de vue de la qualité de l'écriture que de cette habile intrication du réalisme et de la magie.

Mais où la comparaison tourne au désavantage du second, c'est tout d'abord dans ce côté ténébreux du héros, et de cette histoire, dont les thèmes faustiens, lucifériens et annonciateurs d'une ère du Mal (le récit se déroule, en effet, au cours des années 1930) n'aboutissent, en finale, strictement sur rien. C'est, ensuite, dans l'absence de sens d'une série de crimes inutiles, sans compter le flou artistique dans lequel reste et restera cet éditeur à la fois sombre et lumineux qu'est Corelli.

Et c'est enfin dans la personnalité du héros, ce David Martin dont le caractère égoïste, cynique et froid ne m'as permis d'entretenir aucune connivence et aucune entente avec ce personnage que je n'ai approuvé à aucun moment.

..

Carlos Ruiz Zàfon

..

Carlos_Ruiz_Zafon

Carlos Ruiz Zafon est né en 1964, tout près de la Sagrada Familia de Gaudi, à Barcelone. Il a travaillé dans la publicité avant de se consacrer à l'écriture. Il a obtenu le prix Planeta pour l'Ombre du vent, et connu un succès mondial. Il écrit des livres pour la jeunesse, des romans et des scénarii, et vit depuis 1994 à Los Angeles

Publicité
Commentaires
A
J'aimais bien ce livre jusqu'au moment où David va à la rencontre de Cristina au sanatorium, pour moi sa mort a tout gâché... Enfin, auparavant je trouvais quand même que le livre tournait en rond, rendez-vous avec Corelli, mal-être de David, rendez-vous avec Corelli... Mais je m'étais justement accroché à cet amour qui ne se consolidait jamais entièrement et semblait enfin sur le point d'être possible. Mais, on ne sait pas pourquoi, David a douté de la parole de Cristina (là j'ai été très déçu, puisque j'ai trouvé cela invraisemblable)ce qui a entraîné sa mort. J'ai failli arrêter le livre là. Mais j'ai tout de même poursuivi, me demandant comment Zafon allait pouvoir nous offrir une fin agréable et qui tienne la route. Et là ma déception a été énorme, puisque pour moi ce final n'a ni queue ni tête. De plus -mais ce ne sont là que des détails- j'ai trouvé la relation entre David et Isabella malsaine(amour-amitié) et encore plus le final, comment retomber amoureux d'une femme que l'on a connu fillette... Pour terminer j'ai trouvé terriblement dommage, et nuisible pour le livre, que Zafon use et abuse de métaphores et de détails. Pour ce qui est de la traduction j'ai relevé beaucoup de mauvais choix, ayant fait une fac d'espagnol cela m'a d'autant plus déçu voire choqué.
M
Les deux livres sont très semblables. L'un comme l'autre m'ont plu -et déplu- pour les mêmes raisons. Originalité de l'intrigue, atmosphères et personnages inoubliables... Malheueusement tout cela s'écroule quelques pages avant la fin comme un château de cartes. C'est du lourd (au sens propre!) et pourtant c'est inabouti. La fin n'est pas ouverte mais donne une impression d'incohérence, de bâclé. Dommage.
E
Pour ma part j'ai commencé à l'envers, j'ai lu le jeu de l'ange en 1er, il y a 15 jours, et maintenant je suis sur l'ombre du vent.<br /> Je dois dire que je suis troublée par les similitudes entre les deux livres, le jeu de l'ange m'a laissé avec un manque...comme une intrigue dont on ne livrerait pas toutes les clés au final.<br /> Toujours est-il que le style est vraiment agréable à lire et les métaphores parfois splendides!
P
Je l'ai vraiment adoré et l'ai trouvé meilleur que le premier! Une lecture que je ne risque pas d'oublier de sitôt!
S
pour l'instant je reste sur ma bonne impression du premier lu cet été. Je vais attendre un peu pour celui-là.
Bibliophagie
Publicité
Bibliophagie
Derniers commentaires
Publicité