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Bibliophagie
15 février 2009

La petite cloche au son grêle

petite_cloche

A 13 ans le fils, ainsi qu’il sera nommé tout au long du livre, ce fils d’un couple de cafetiers, ne goûte ni la lecture ni l’écriture, ce qui lui vaut des sarcasmes sans fin à l’école. Mais cette lacune n’empêche nullement  Paola, sa mère, de croire fermement dans le don littéraire de son fils et de n’avoir pour seul désir que celui de lui voir embrasser la carrière d’écrivain. Or, le hasard fait qu’un jour l’enfant recueille un Proust abandonné par une voisine vénérée, un Proust auprès duquel il s’endort chaque soir, bercé par sa musique. Quand elle découvre ce livre près de l’enfant endormi, la mère, enchantée, se prend d’amour pour l’œuvre proustienne, grâce à laquelle la complicité mère-fils se renforce encore, tandis que le père, ce cafetier goguenard et tendre, maladroit et infiniment généreux, est davantage encore mis à l’écart du couple mère-fils.

Petit à petit pourtant, le père, puis le village tout entier se laisseront contaminer par la fièvre proustienne, lentement, au rythme même de la lente progression de la maladie qui ronge Paola,....

Commentaire

Premier roman de cet auteur « La petite cloche au son grêle », dont le titre évoque la poussée de la porte du bar dans lequel l’enfant, chaque soir, retrouve sa mère pour partager avec elle ses loisirs, est un livre gentillet et tendre, mais je lui reproche un grand manque de nuances dans la présentation de ses personnages. Ainsi cette famille sympathique mais stéréotypée jusqu’à l’excès, et ces voisins brossés de manière presque caricaturale.

Ceci dit, le roman de Paul Vacca ne manque ni de beaux passages, ni de qualité littéraire, et l’on peut donc espérer qu’avec la maturité, cet auteur manifestera plus de subtilité et de complexité, rendant ainsi ses personnages plus crédibles et plus consistants.

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Commentaires
S
Juste un petit mot pour te signaler que j'ai passé un très beau moment au travers les magnifiques mots de Paul Vacca. Un bijou.
S
j'aime beaucoup le titre, mais quelque part le roman ne m'attire pas vraiment. En tout cas tu en parles joliment
K
Le concept est original en tout cas! Une épidémie proustienne!
D
Un premier roman doit être inoubliable... bon sang, quand on a la chance d'être publié en ce pays d'aveugles !!! Le titre-trouvaille poétique ne fait pas tout... des romans mal fichus et mal écrits aux personnages-caricatures, il s'en pond par milliers à chaque "rentrée littéraire" en not' pays surproductif...<br /> <br /> Pense à la subtilité et à la beauté de la langue d'"Aline" de C.-F. RAMUZ (1905)(il y avait travaillé trois ans), à la force et l'authenticité des personnages dès le tout premier "Maigret" de Georges SIMENON... ou plus récemment à la merveilleuse poésie de "Porte de la Paix céleste" de Shan SA (elle dit avoir réécrit dix fois sa copie...) !<br /> <br /> Aujourd'hui, il ne faut pas attendre d'un éditeur français qu'il soit exigent vis-à-vis de son auteur sur la question (pourtant maîtresse) du STYLE et de la crédibilité des personnages et des situations... Il pensera juste au "débouché commercial" et au "plan-média" de l'ouvrage...<br /> <br /> En cette nouvelle "Bérézina" (par faillite d'un système de surproduction d'oeuvres que l'on attendrait, nous, "artistiques"... ), seul l'auteur peut être exigent face à lui-même et ses futurs lecteurs & lectrices !!!<br /> <br /> Bises et bcp d'Amitié à toi, chère Sybilline...<br /> <br /> Tu as le BON oeil qui voit tout...
T
pourquoi pas, tu en parles si bien !
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