La petite cloche au son grêle
A 13 ans le fils, ainsi qu’il sera nommé tout au long du livre, ce fils d’un couple de cafetiers, ne goûte ni la lecture ni l’écriture, ce qui lui vaut des sarcasmes sans fin à l’école. Mais cette lacune n’empêche nullement Paola, sa mère, de croire fermement dans le don littéraire de son fils et de n’avoir pour seul désir que celui de lui voir embrasser la carrière d’écrivain. Or, le hasard fait qu’un jour l’enfant recueille un Proust abandonné par une voisine vénérée, un Proust auprès duquel il s’endort chaque soir, bercé par sa musique. Quand elle découvre ce livre près de l’enfant endormi, la mère, enchantée, se prend d’amour pour l’œuvre proustienne, grâce à laquelle la complicité mère-fils se renforce encore, tandis que le père, ce cafetier goguenard et tendre, maladroit et infiniment généreux, est davantage encore mis à l’écart du couple mère-fils.
Petit à petit pourtant, le père, puis le village tout entier se laisseront contaminer par la fièvre proustienne, lentement, au rythme même de la lente progression de la maladie qui ronge Paola,....
Commentaire
Premier roman de cet auteur « La petite cloche au son grêle », dont le titre évoque la poussée de la porte du bar dans lequel l’enfant, chaque soir, retrouve sa mère pour partager avec elle ses loisirs, est un livre gentillet et tendre, mais je lui reproche un grand manque de nuances dans la présentation de ses personnages. Ainsi cette famille sympathique mais stéréotypée jusqu’à l’excès, et ces voisins brossés de manière presque caricaturale.
Ceci dit, le roman de Paul Vacca ne manque ni de beaux passages, ni de qualité littéraire, et l’on peut donc espérer qu’avec la maturité, cet auteur manifestera plus de subtilité et de complexité, rendant ainsi ses personnages plus crédibles et plus consistants.