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Bibliophagie
12 juillet 2008

La piscine -Les abeilles -La grossesse

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Dans « La Piscine», une adolescente vit dans un orphelinat que tiennent ses parents. Elle souffre de se voir ainsi voler ses parents, et se venge en s’amusant à terrifier et à nuire à la plus vulnérable des petites orphelines. Parallèlement, elle est fascinée par le corps de Jun, un autre orphelin qui, chaque jour, s’entraîne à plonger dans la piscine. Jun connaît l’attitude cruelle de la jeune adolescente mais ne lui fait aucun reproche

Dans « les Abeilles », une jeune femme aide son cousin à s’installer dans son ancienne pension universitaire à Tokyo. Cet endroit, tenu par un directeur amputé des deux bras et d’une jambe subit un étrange processus de dégradation où les abeilles jouent une part obscur . Egalement inquiétante est l’absence du cousin à chaque visite de la narratrice qui partage alors quelques moments avec le directeur

Dans « La Grossesse», une jeune femme observe froidement  la période d’anorexie nauséeuse suivie d’une période de boulimie anormale de sa soeur enceinte. Apprenant que les pamplemousses importés d’Amérique ont un effet néfaste sur les fœtus, elle en prépare  tous les jours une casserole de confiture. Lors de l’accouchement, la narratrice se précipite à la maternité pour voir le bébé détruit pas les pamplemousses contaminés.

Commentaire

Avec son écriture parfaite, mais glaciale, Ogawa porte un regard clinique et détaché sur les évenements qu’elle relate sans les analyser psychologiquement ni les conclure, sinon sur une note étrange, dérangeante.

Toute orientale par la finesse de ses descriptions et la justesse de son phrasé admirable, Ogawa en accueille également toute une gamme de ce que certains de ses représentants peuvent parfois déployer comme perversions : Ainsi sa passion fétichiste pour une partie du corps scientifiquement et érotiquement appréhendés (muscles de Juan, orteils préhensiles du directeur, chairs de la sœur enceinte), ainsi également sa complaisance quasi morbide à donner libre cours aux pulsions les plus  nocives (faire pleurer la petite orpheline, admirer les contorsions de l’homme amputé, expérimenter les fruits toxiques sur le fœtus en formation)..

Si bien que cette auteur à succès suscite en moi un grand malaise et un immense éloignement.

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Commentaires
D
Gasp ! Mais ces trois histoires sont terribles... P'tite fôte à la fin de ta présentation : " (...) maternité pour voir le bébé détruit PAR les pamplemousses contaminés".<br /> <br /> Tout compte fait, je retrouve un peu de l'univers étrange du génial Ranpo EDOGAWA (Mirage, Vermine, La proie et l'ombre, ...) ... J'espère que le style est à la hauteur de son prédécesseur dans ce domaine de l'Etrangeté et des sentiments inexplorés...<br /> <br /> PS : j'espère bien que mes trois p'tites histoires de "Fées, Rêves et Glaces" sont pour leurs qulelques lectrices et lecteurs un peu moins éprouvantes... (rires).
N
Pour mon swap de "L'éternel féminin", ma swappeuse m'a fait la surprise de m'envoyer un livre de cette auteure que je ne connaissais que de nom ... et de réputation. A te lire, je sens qu'elle va beaucoup me plaire, Sybilline.
S
C'est vrai que la nouvelle "les abeilles" est fort mystérieuse; nous ne savons pas exactement ce qui se passe, ni pourquoi, mais nous pouvons aisément supposer le pire!
H
En fait je viens de voir que j'avais déjà lu les 2 premières nouvelles!! Il me reste à lire "le grossess". J'avais largement aimé "les abeilles" j'ai trouvé qu'il y avait une étrange atmosphère...
H
Je viens de les emprunté à la bibliothèque (ils ne l'ont pas en 1 seul livre!) donc à voir...
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