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Bibliophagie
28 juin 2008

Jour sans retour

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« L'histoire de Karl Hoffmann est ici relatée telle qu'il me l'a racontée. Elle est forcément vraie, car j'ai rencontré cet homme. Il a trente ans, les épaules larges, le visage joyeux ; il n'aime guère parler de lui, il se contient lorsqu'il évoque les violences et la tragédie dans laquelle il a été pris. Si l'on vous dit qu'il vient de fuir l'Allemagne, où il a vécu des années de persécution, vous resterez pantois. On ne trouve pas chez lui ce qui réunit tous les réfugiés en Amérique : la peur, les yeux hantés, l'esprit ébranlé. Ce jeune pasteur n'a pas appris la peur. L'histoire de ce qu'il a vécu est une sorte de miracle moderne. » propos tenus par K. Taylor

Allemagne dans les années 30. Karl Hoffmann, pasteur en formation dans une université allemande de théologie, va assister à toutes les transformations de sa société durant la montée du parti nazi. Mais il va devenir aussi, et surtout, un acteur, parmi d'autres, de la résistance de l'Église que le nazisme tente de soumettre à la doctrine aryenne
On voit cette montée du nazisme s’effectuer progressivement au cours de plusieurs années. Elle s’effectue tantôt sournoisement, tantôt brutalement, dans les esprits et au sein même de l’Eglise. Hoffman est un résistant et nous fait part de ses activités , à la fois dans la paroisse de son père, également pasteur, et courageux jusqu’à l’héroïsme, et à la fois au sein de la faculté de théologie, que les nazis n’hésitent pas à envahir pour y enseigner leur idéologie et en faire une vraie religion d’Etat

Commentaire

Kressman Taylor a réussit à transformer en un roman captivant un sujet aussi ardu que la lente ascension  du pouvoir nazi dans tous les organes de l'Eglise luthérienne allemande . Ce fait historique romancé a été écrit en 1942, sur base du récit que le pasteur fit, clandestinement, à l’auteur (le jeune allemand avait, en effet, rejoint illégalement les USA après s'être enfui d’Allemagne.)
Certes, l’auteur a largement surévalué le mouvement de résistance au cœur de l’Eglise et des universités, mais ce récit reste magnifique et nous donne une belle leçon de courage quand le risque couru est pourtant maximal.

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Commentaires
D
Lu "Inconnu à cette adresse" il y a quelques années : une écriture très précise et suggestive (roman épistolaire "où l'on devine la plupart des événements terrifiants entre les lignes")... je suivrais ton conseil, chère Sybilline !
L
Surement intéressant, mais je ne sais pas, j'ai déjà tellement lu de livres sur cette période...
C
Ce commentaire conceranit Barrico et non Kressman taylor dont je ne connais qu'"Inconnu à cet ardesse". Je vais lire votre billet.
C
J'aime l'écriture en vagues océnanes douces de cet auteur. C'est ce que son écriture m'évoque.
M
J'ai adoré Inconnu à cette adresse, je pense que celui là va me plaire aussi!
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