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Bibliophagie
9 mars 2008

En lisant Tourgueniev

untitledDans une institution pour «dérangés mentaux » qui doit fermer, Marie-Louise Dallon voit défiler sa vie. Elle revoit son absence de vie affective et les raisons qui ont amenée sa famille à la faire interner...
Lorsqu’elle quitte à regret sa famille de fermiers pauvres pour épouser Elmer Quarry, un riche commerçant en textiles, elle pense pouvoir vivre une vie paisible , même si le grand amour n’est pas au rendez-vous. Mais c’est l’enfer qui l’attend, avec ses deux belles-sœurs, des vieilles filles acariâtres dont elle doit subir jour après jour le sadisme sournois tandis que son mari , soumis à ses sœurs, abandonne le trio pour aller boire
Mais Marie-Louise ne se révolte ni ne s’enfuit, elle se réfugie dans le rêve et repense sans cesse à cette passion qu’elle voua, dès l’enfance, à un cousin malade et condamné qui l’initia à la beauté des choses … en lisant Tourgueniev. Elle connaîtra un court moment de bonheur en retrouvant ce cousin mais il décède peu de temps après et dès lors la tristesse s’installe, encore plus pesante, insoutenable, invivable....

Commentaire

Une splendide nouvelle sur la solitude et les dégâts que peuvent faire une société pleine de préjugés ainsi que la méchanceté des hommes  (ici deux femmes en l’occurrence) aigris et pétris de conventionnalisme Avec une grande sensibilité, Trévor nous donne à pénétrer dans le cœur de ce personnage, Marie-Louise, dont la vie est souffrance et déception mais dont le rêve d’amour préservera toujours la bonté. Aucune déception aucune méchanceté n’entachera l’âme de Marie-Louise, l’une des femmes les plus attachantes de son œuvre si souvent désabusée..

S’il faut lire une seule nouvelle de cet auteur, c’est celle-ci que je recommande !

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Commentaires
O
c'est un très beau livre, un peu triste et très bien écrit. L'analyse des sentiments et des états d'âme de cette femme, sont remarquablement décrits.
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