Comme une valse
" Je suis le seul être vivant réveillé pendant que le reste de l'humanité est en train de dormir ", constate la narratrice de la première nouvelle du livre. Ses monologues désopilants et ses dialogues où l’ ivresse et la neurasthénie se disputent sont merveilleux d’ironie, mais une ironie non dénuée d’accents de tendresse, voire de compassion . Et quel art de pouvoir croquer en quatre pages toute une vie où la futilité tend à se substituer à une personnalité que les mondanités ont absorbée
Et l’on s’amuse énormément à voir Madge et Annabel, qui jouent à " et si un millionnaire nous léguait un million de dollars ? ", et Lolita, cette morne fille d'une mère survoltée, dont Parker dit : " A chaque fois que Madame Ewing entrait quelque part, toute tranquillité paraissait déserter la pièce. "
J'ai adoré ces nouvelles pleines d'une tendre ironie! L'auteur nous dévoile les petits travers de la société de son époque avec un certain recul, beaucoup d'humour mais sans aucune complaisance! Et pourtant, c’est aussi un peu elle-même que Dorothy Parker met ainsi en scène...