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Bibliophagie
9 mars 2008

Mendiants et orgueilleux

mendiants

Dans un bordel caricatural un crime atroce et injustifié a eu lieu. Le policier Nour El Dine est chargé d’ élucider ce crime, et s’en réjouit parce qu’une telle fonction lui permettra enfin d’échapper à son quotidien minable pour se confronter à un criminel redoutable.
Le criminel est Gohar, professeur de philosophie qui a préféré devenir mendiant, plutôt que d’être complice d’un système social auquel il ne croit pas
Cossery porte un regard plein de fraternité pour Gohar, homme hautain, lucide, et sans scrupules. Le choix de la misère et de la mendicité est, selon lui, une expression de noblesse, fruit d’un dégoût devant les bassesses sociales. Il n’empêche que Gohar d’adonne à des largesses sexuelles, se réjouit des aumônes, se fournit en drogue, source de sa sérénité hautaine et suffisante et cause de ce crime gratuit et ignoble....

Commentaire

L’égoïsme, la paresse, le crime et le vol sans remords se prétendent sérénité et détachement chez Cossery et avec sa complicité, son amour même, ils prennent l’habit de la révolte, se font passer pour le nec d’une aristocratie désespérée dont Cossery tire gloire d’être l’inventeur.
Tournant en dérision tous ceux qui n’appartiennent pas à cette caste de profiteurs qui vit aux dépends de ceux dont ils se moquent et qu’ils méprisent, ce texte de Cossery me parait être le summum de ce que je ne puis que nommer « la mauvaise foi »

Même la belle écriture de cet auteur (fort prisé, hélàs) ne rachète en rien cette promotion de l’odieux

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